Mon 1er tournage solo : matos qui lâche, le chaos
Tu sais ce moment où tu te dis : “ok, c’est le bon moment, je me lance en solo” ?
T’es prêt, t’as ton sac, ton plan de tournage, t’as tout checké.
T’as répété dans ta tête 15 fois. Tu t’es levé tôt. T’as rechargé toutes tes batteries.
Mais ce que t’as pas prévu… c’est la vie.
Voici le récit (vrai) de mon tout premier tournage en solo.
Spoiler : j’ai appris plus en une journée que dans tous les tutos YouTube réunis.
Je devais shooter une série de vidéos courtes pour une marque locale.
→ ambiance lifestyle
→ petit budget
→ tournage extérieur
→ 3h sur place
→ seul·e au montage ensuite
Rien d’extraordinaire, mais assez pour mettre la pression.
J’étais en mode “ça va le faire”.
Parce que j’avais tout anticipé (enfin, je croyais).
Arrivée sur place 30 min en avance.
Je pose mes affaires. Je scoute un peu les angles.
La lumière est nickel. Le lieu est calme.
Je me dis : “franchement, j’ai bien géré.”
J’installe le trépied.
Je sors la caméra.
Je branche le micro.
Je lance un test son…
Et là, premier bug.
Zéro signal.
Je vérifie le câble. Je change de port. Je rallume tout.
Toujours rien.
Je me dis “ok, panique pas, t’as le micro back-up”.
Je branche le back-up.
Même résultat : nada.
Spoiler : les deux micros fonctionnaient. Mais j’avais oublié de réactiver l’entrée audio dans les paramètres caméra.
Rookie mistake.
Ok, son activé.
Je relance un test. Ça fonctionne.
Je me dis : “allez c’est bon, on tourne.”
Sauf que la caméra s’arrête au bout de 8 secondes.
Message à l’écran :
“Vitesse d’écriture insuffisante.”
Ma carte SD, pourtant achetée “rapide”, ne supporte pas le format vidéo que j’ai réglé.
Je fouille mon sac comme un fou.
J’ai une autre carte… 16 Go.
Pas top. Mais c’est ça ou rien.
Je refais tous les réglages pour alléger le poids des fichiers.
Et je relance. En serrant les dents.
On est en extérieur.
J’avais checké la météo. Pas de pluie, pas trop de soleil.
Ce que je n’avais pas prévu : le vent en rafales.
Le genre de vent qui te fait vibrer le micro malgré la bonnette.
Et qui fait bouger les cheveux, les vêtements, les plantes derrière.
Sur 5 plans tournés… 4 sont inutilisables.
Pas à cause du cadrage. Pas à cause du son.
Mais parce que ça fouette dans tous les sens. Et ça casse l’ambiance du plan.
À ce stade, j’avais :
⤿ perdu 1h à bricoler
⤿ cramé la moitié de mes batteries
⤿ une carte mémoire presque pleine
⤿ un client sympa mais pas patient
⤿ 2 plans à peine utilisables
Et mon cerveau disait juste : “rentre chez toi.”
Mais voilà :
je me suis dit “ok, pas question de tout foirer. Adapte.”
J’ai réduit le nombre de plans prévus.
J’ai demandé au client de faire les prises les plus importantes en intérieur, dans un coin lumineux.
J’ai utilisé mon téléphone pour quelques plans B (oui, j’assume).
J’ai noté les séquences à réenregistrer en voix-off plutôt qu’en live.
Et j’ai fini le tournage. Pas comme prévu.
Mais terminé, quand même.
En rentrant, j’étais rincé.
Mais j’ai fait le montage, livré dans les temps. Et le client a validé.
Même si moi, je voyais toutes les failles.
Mais surtout, j’ai appris :
⤿ Toujours tester son matos la veille.
⤿ Prévoir 1 plan B audio, 1 plan B vidéo.
⤿ Préparer le client à l’imprévu (météo, matos, timing).
⤿ Ne pas viser “parfait”. Viser livrable.
Et surtout : Personne ne voit ton tournage. Les gens voient ton résultat.
Donc tant que tu sauves l’essentiel, t’as fait le taf.
Premier projet solo chaotique ? Tournage client qui part en vrille ?
T’es pas seul. Et ça n’enlève rien à ton professionnalisme.
Passe au Q.G, viens me raconter.
Ou lis les autres storytimes pour relativiser un peu. On a tous mangé des galères au début.
Date : 24-05-2025
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